FRANCOIS D'HAENE REMPORTE LE TRAIL DU GRAND CIRQUE ET SUBJUGUE LA PASTOURELLE

19/05/2019
La Montagne, di 19 mai 2019
RETOUR EN IMAGES SUR LA PASTOURELLE QUI S'EST COURUE  A SALERS
Malgré la météo froide et pluvieuse, entre 4.800 et 4.900 ont maintenu leur participation à la 21e édition de la Pastourelle, qui s'est tenue samedi 18 mai, en pays de Salers. Une édition marquée par la présence de François D'Haene, qui fait partie de l'élite mondiale de l'ultra-trail. À chaud, les organisateurs, qui se sont appuyés sur 480 bénévoles, font d'ores et déjà un bilan très satisfaisant de ce rendez-vous.

La Montagne, di 19 mai 2019
FRANCOIS D'HAENE REMPORTE LE TRAIL DU GRAND CIRQUE ET SUBJUGUE LA PASTOURELLE
La météo pluvieuse voire hivernale, qui a compliqué la tâche aux 800 inscrits sur le trail de 53 km, ce samedi 18 mai, à Salers, n'a pas réussi à éclipser la présence de cet ultra-traileur tant attendu et admiré. François D'Haene remporte sans difficulté le trail de 53 km, bouclé en 4 h 26', lors de la 21e édition de la Pastourelle.

La Pastourelle s'ajoute désormais à son palmarès long presque comme un bras. Grand favori au regard de son niveau, François D'Haene a remporté le trail du Grand cirque en 4 h 26',  ce samedi 18 mai, à Salers, devant le Mauriacois Fabien Demure, Nicolas-Marie Daru, du Taillefer team trail, et le Cantalien Florian Madrignac. « Les conditions étaient un peu délicates mais c'était bien sympa », appréciait le vainqueur, à l'issue de l'épreuve marquée par la pluie et le brouillard. 

La marque d'un vrai champion

Certes, cette victoire ne marquera pas vraiment sa très riche carrière d'ultra-traileur jouant dans la cour de l'élite mondiale. « L'idée, c'était de savoir où j'en étais de mes sensations et de découvrir cette épreuve conviviale », précise-t-il.
En revanche, elle embellit un peu plus l'aura du sportif et de l'homme. C'est
sans doute à ce genre de détail que l'on reconnaît la marque d'un vrai
champion : François D'Haene aurait pu tuer le jeu dès le départ et imposer sa cadence de haut niveau à un peloton émerveillé de partager ses foulées. Ce n'est pas le genre du personnage, humble et accessible.

Au premier pointage, au col de Néronne, le quadruple vainqueur de la Diagonale des fous ferme une chaîne de cinq hommes qui suivent le pas de Fabien Demure. À voir sa foulée tranquille, François D'Haene bride le moteur.  « Notre objectif, c'est d'être présent sur quelques événements en France, pour partager de la convivialité avec les gens, les rencontrer, échanger avec eux. Je n'en fais plus beaucoup car, tenir un stand, présenter nos vins..., c'est prenant au niveau énergie. Mais on a choisi quelques épreuves conviviales dans des régions qui nous plaisent bien, et on essaie d'y aller. Et quand, j'ai l'opportunité de courir, c'est encore mieux, ça me permet de me défouler ! », explique l'ultra-traileur qui, avec sa femme, gère un vignoble dans le Beaujolais.

Le circuit amputé de la montée du puy Mary

Si le plateau du Luchard, peu après le Falgoux, aidé par la pluie et la brume, commence à rendre les premiers arbitrages, les coureurs continuent tout de même de fendre à toute allure l'épais brouillard jusqu'au pas de Peyrol. Les premières silhouettes à se dessiner dans ce blanc cotonneux qui, par endroits, limite la visibilité à une trentaine de mètres, sont celles de François D'Haene, Fabien Demure, Nicolas-Marie Daru et Florian Madrignac... 

Au regard des conditions climatiques, le commissaire de course leur fait grâce, comme à tous les autres traileurs du 53 km, de la montée vers le puy Mary, culminant à 1.783 mètres. Une décision de bon sens pour la sécurité des participants, mais qui n'arrange pas les affaires de Fabien Demure, spécialiste de la course de montagne, qui a participé aux championnats du monde de la discipline, l'an dernier. « Ça change la stratégie de course, sourit le fondateur du Rando trail Mauriac. Je pensais que la montée au puy Mary ferait quelques écarts. Du coup, la course est montée d'un cran. Après le pas de Peyrol, François et moi, on est partis devant, et on s'est régulièrement relayés... Mais il était au dessus techniquement. »

Séduit par le peu de Cantal aperçu derrière le brouillard

Si les coureurs perdent environ 2,5 km, de circuit amputé de ce passage au puy Mary, devant, les hommes de tête sont ravis de continuer à coller aux basques de celui qui a remporté par trois fois le 170 km de l'Ultra-trail du Mont-Blanc. C'est dans la descente « technique », entre le puy Violent (1.592 m) et le village de Vielmur, à l'approche de Salers, que la course s'est définitivement dénouée. François D'Haene a tracé sa route vers la victoire, tandis que Fabien Demure a tenté de limiter, avec brio, l'écart.

Séduit par le circuit de la Pastourelle et par le peu de Cantal aperçu entre les rares trouées, l'athlète pourrait y revenir. « J'aime bien quand c'est plutôt technique... Il y a de nombreux sentiers qui étaient jolis, malheureusement, on n'y voyait pas grand chose. Là-haut sur les crêtes, ça doit être magnifique quand il fait beau. On reviendra l'été pour découvrir tout ça ! »

La logique respectée

De son côté, Fabien Demure a bouclé sa course en  4 h 29'. Terminer juste derrière l'un des meilleurs ultra-traileurs du monde donne une saveur particulièrement agréable à cette édition pour le Mauriacois. « L'an dernier, j'étais deuxième et j'étais un peu déçu, confie-t-il. J'avais les mêmes atouts que le vainqueur, ça s'est juste joué sur la gestion de course. Aujourd'hui, être deuxième, derrière François D'Haene, avec un petit écart, c'est une belle performance. Et puis courir avec lui, l'un des meilleurs, c'est sympa... »

Classement féminin : Manon Benoit termine à la première place à l'issue d'une course de 5 h 36' ; Sandy Paulet (US Issoire) décroche la deuxième place avec un temps
de 5 h 48 ; Diana Combelle compète le poduim au terme d'une course de 5 h 55.