«J’adore le cantal ! » Bouche déjà pleine, Mély, 8 ans, s’apprête à reprendre un bout de cantal jeune, son « préféré ». À ses côtés, ses deux sœurs jumelles et leur mère, savourent elles aussi les dés de fromages proposés gratuitement à la Fête du cantal AOP, dimanche 23 juillet, à Salers. Elles sont venues « en famille pour profiter de l’événement ». Après la dégustation, direction la cave d’affinage.
Il fait noir. Les visiteurs s’engouffrent dans un labyrinthe fait de bâches sombres. Seuls points de lumières, des spots disposés au ras du sol. « Je vois des belles meules, indique Guillaume à ses amis. C’est fantastique ! » Le Lyonnais, en vacances en Auvergne, parvient au bout du circuit.
« Je vois des belles meules »
Face à lui, des reconstitutions de cantal, à différents stades d’affinage, sont disposées sur des étagères. « À quoi reconnaît-on un bon cantal ? », demande-t-il à Jean-Paul, membre du comité interprofessionnel des fromages (CIF). « On ne peut pas le savoir avant de l’avoir goûté », se voit-il rétorquer. Et Guillaume ne peut qu’approuver. « Gustativement, on a pris notre pied ! C’est un fromage affirmé, assez fleuri, avec du caractère », énumère-t-il.
Sac de fromage à la main, un couple marche non loin de la cave d’affinage. Daniel et Sylvie ont acheté 1 kilo de cantal. Agriculteurs dans le Puy-de-Dôme, ils sont venus passer la journée au foirail de Salers. « On a assisté à la démonstration de fabrication du cantal ce matin, c’était très bien expliqué. » Les époux ont même pu repartir avec un bout de tome confectionné lors de l’atelier. Sylvie prévoit déjà de cuisiner une truffade.
Un repas copieux
Le son des guitares flamenco retentit dans tout le parc. C’est le signe que le déjeuner commence à être servi. Daniel et Sylvie gagnent la file qui s’allonge à vue d’œil. Joanny est déjà installé et termine son entrée. « Le repas est copieux mais c’est très bon, se réjouit-il. De toute façon, c’est dans le Cantal qu’on se nourrit le mieux ! » Après manger, il profitera des animations, à commencer par le marché, tenu par quatre producteurs et la coopérative de Saint-Bonnet-de-Salers, parce qu’il « faut bien ramener un petit quelque chose ! »
Camille Moreau