BILAN DE LA PASTOURELLE...

03/07/2023

Blandine L'Hirondel, double championne du monde de trail, attendue sur le 32 km de La Pastourelle, à Salers

C'est une immense tête d'affiche... en dernière minute. La double championne du monde de trail, Blandine L'Hirondel, a pris un dossard au dernier moment pour s'aligner sur le 32 km de La Pastourelle.

Coup de maître de la part des équipes de Philippe Barrière et de La Pastourelle de Salers : Blandine L'Hirondel, chef de file de l'équipe de France de trail, double championne du monde du long (2019 et 2022), et, évidemment, encore sélectionnée pour les Mondiaux à Innsbrück (Autriche) du 6 au 10 juin, a pris un dossard sur le 32 kilomètres de la Pastourelle, ce samedi 20 mai.

Désignée athlète de l'année 2022 par la Fédération française d'athlétisme, la protégée de la team Evadict de Philippe Propage a le profil pour faire peur à tout le monde, filles et garçons, sur le classement général. 

Reste à voir quel sera l'état de forme de la traileuse de 32 ans qui sort d'un copieux stage dans le Cantal ponctué par une 5e place à la Zegama-Aizkorri et qui s'aligne surtout pour préparer les championnats du monde qui ont lieu dans quinze jours.

Mathieu Brosseau


Guillaume Lacassagne domine largement le 53 kilomètres de La Pastourelle à Salers

Après avoir partagé la tête avec Florian Madrignac sur le début du trail du Grand cirque (53 km), le Ligérien Guillaume Lacassagne s’est envolé et a remporté la première épreuve de La Pastourelle, vendredi 19 mai à Salers.

Au sommet du parcours du trail du Grand cirque, les crêtes cantaliennes et les marches du puy Mary avaient revêtu leurs nuageux et venteux habits. Ceux qui saisissent les doigts, les cuisses, les orteils. Qui obligent à regarder par deux fois où l’on pose les pieds. Ceux, aussi, qui font paraître le temps long aux spectateurs qui essaient de se réchauffer en attendant les coureurs de La Pastourelle au pas de Peyrol.

Un temps qui a paru d’autant plus long ce vendredi 19 mai, qu’il y avait déjà plus de huit minutes d’écart entre le premier, Guillaume Lacassagne, et le reste de la meute, au moment de franchir le plus haut col routier du Massif central.

Une vingtaine de kilomètres plus loin, à l’arrivée à Salers, c’est avec 13 minutes d’avance que le Ligérien triomphait pour la première fois sur cette course, après avoir déjà fini deuxième (en 2017) et troisième (en 2016). « Je l’avais en tête. L’objectif, c'était de faire podium, de rentrer dans les cinq, mais l’envie de gagner cette course me trottait dans la tête depuis un petit moment », avouait-il, la ligne d’arrivée franchie, étonnamment frais après 53 kilomètres d’effort.

La décision s’est faite très tôt dans la course. Après avoir couru jusqu’au Falgoux avec le local Florian Madrignac, aligné sur le challenge qui combine le 53 km du vendredi et le 32 km du samedi, Guillaume Lacassagne s’est détaché pour ne plus jamais être repris.

« Il s’est arrêté au ravitaillement. Moi, j’ai commencé à monter tranquillement, expliquait Lacassagne. Je pensais qu’il reviendrait sur moi, mais le trou s’est fait naturellement. Après, je suis joueur : une fois que j’ai fait le trou, le but, c'est qu’il ne me voit plus parce que je sais que lorsqu’on est derrière, si on voit le coureur, on peut toujours rentrer. »

Et l’écart s’est creusé, pendant toute l’ascension du puy Mary et toute la descente vers Saint-Paul-de-Salers qui l’a pourtant fait souffrir, d’après ses dires. Il s’imposait finalement après plus de 4 heures et 52 minutes d’effort (10,88 km/h de moyenne).

Hérault en tête du challenge combiné

Derrière, Florian Madrignac lâchait la bride, conscient de devoir gérer son effort « pour ne pas être en fauteuil roulant demain (NDLR, samedi) », sur la deuxième étape du challenge. D’autres coureurs de cette épreuve combinée ont fait le choix de creuser l’écart dès le premier jour comme Éric Hérault, troisième sur la ligne, mais premier du challenge avec 2 minutes et 50 secondes d’avance sur Nicolas Bouchet et 10 minutes et 3 secondes sur Florian Madrignac. La bataille est donc loin d’être finie avant le 32 km qui s’élancera samedi matin.

Longtemps derrière Éric Hérault, Sébastien Godet l’a finalement dépassé entre le puy Mary et le puy Violent pour prendre la deuxième place après avoir passé la course à chasser les coureurs partis pied au plancher. « J’ai vu que, devant, ça partait vite, donc je ne me suis pas affolé et j’ai pris mon rythme, racontait-il à Salers. Je pensais faire mieux que ça au niveau du chrono, mais ça a été un peu dur. Finalement, en gérant à l’expérience, c’est un peu après le puy Mary que j’ai fait la différence. »

Le Girondin, qui découvrait La Pastourelle, a été, comme beaucoup avant lui, surpris par le Cantal :

"Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi technique avec les éboulis".

Il ne sera pas le dernier à l’être.

Sagnes s'impose en attendant L'Hirondel

Chez les femmes, les surprises sont venues avant le départ, au retrait des dossards. En effet, à la dernière minute, Blondine L’Hirondel et Mathilde Sagnes se sont invitées à l’événement. La première, double championne du monde, sera en action sur le 32 km du samedi ; la seconde, championne de France en 2022 sur le 32 km de la Pastourelle, a régalé vendredi sur le 53 km.

En dehors du top 10 au sommet du puy Mary, elle a remonté plusieurs coureurs dans la dernière ascension vers Salers, qu’elle connaissait bien pour couper la ligne d’arrivée huitième, en comptant les coureurs du challenge et cinquième du classement scratch du Grand cirque. Une mise en bouche avant la première victoire d’une femme sur la Pastourelle?? Les hommes auront en tout cas une adversaire de taille sur le 32 kilomètres.

Mathieu Brosseau


Violle et Tiphene main dans la main sur le 32 km de la Pastourelle

Ils sont arrivés ensemble, au bout de 32 km d'effort : le Mauriacois Alexandre Violle et Guillaume Tiphene ont terminé à bloc, avant de traverser la ligne ensemble. Eric Hérault, impérial, emporte le challenge 3.800.

Guillaume Tiphene et Alexandre Violle ont terminé le 32 km de la Pastourelle,  couru vite, en 2h20'35, main dans la main, ce samedi 20 mai, à Salers. Parti vite, le premier cité, venu de Toulouse et aux références sérieuses (vainqueur de l'écotrail de Paris, de l'Euskal trails, podium sur le 45 km du grand raid des Pyrénées et  le 47 km du festival des Templiers...), a été rattrapé par Alexandre Violle dans la descente du puy Violent. Pierre Reygade complète le podium, à 4'.

Chez les femmes, dans une course rendue ouverte par le forfait de dernière minute de Blandine L'Hirondel, la Riomoise Emilie Boyer s'impose de 14 secondes face à Marie Hervé. Ensemble sur les crêtes, la différence s'est faite dans les dernières encâblures, la fameuse remontée vers Salers qui fait mal après la descente technique du puy Violent...

Sur le challenge 3.800, Eric Herault s'est montré impérial. Vainqueur du challenge sur le 53 km, et 3e scratch, il récidive ce samedi avec une septième place au général. Nicolas Bouchet, deux fois deuxième, termine derrière lui. Florian Madrignac sauve de peu sa troisième place, convoitée par Jérôme Astruc, qui termine fort le 32 km.

Pierre Chambaud


Impérial, Eric Hérault survole le premier Challenge 3.800 de la Pastourelle

Un 53 kilomètres la veille, un 32 kilomètres le lendemain : c'est le challenge 3.800 concocté par les organisateurs de la Pastourelle, pour la première fois cette année. Pas simple pour les concurrents. À part Eric Hérault, frais à l'arrivée, qui n'a pas eu à calculer.

Impérial, Éric Hérault a dominé la première édition du challenge 3.800, qui combine les temps du 53 et du 32 kilomètres. Premier du challenge sur les deux distances, il s'offre le luxe d'un podium scratch sur 53 kilomètres, et termine à une superbe septième place sur le 32 kilomètres.

L'homme appréhendait la longue distance, "cela s'est joué sur le 53 kilomètres, sur 32, je savais que j'aurais l'énergie. J'ai bien récupéré, ça m'a permis d'être frais aujourd'hui."

Il termine avec 13 minutes d’avance sur Nicolas Bouchet, qui a toujours laissé partir les furieux devant avant de les reprendre au fil de la course. "Je suis un finisher, sourit-il. J'aime prendre le temps de me chauffer. C'est un format intéressant pour l'entraînement, ça permet de faire deux courses en un week-end." Avec une forme de solidarité parmi les concurrents du challenge : "On est entre nous, on s'entraide, on discute, on échange. C'est sympa !"

Troisième, Florian Madrignac, à 23’, sauve son podium de peu. Parti fort sur le 53 kilomètres, il avait coupé son effort pour arriver à enchaîner les deux distances, se gardant 4 minutes de marge sur Jérôme Astruc. Parti une nouvelle fois en tête avec Eric Hérault, le Cantalien s'est vu dépassé par son adversaire à 3 kilomètres de l'arrivée, celui-ci tentant l'exploit de lui reprendre tout son retard en si peu de temps. Il échouera de peu, à 1’24 du podium.

Pierre Chambaud