CHARLY BANCAREL, UNE FIERTE FAMILIALE, LOCALE ET NATIONALE

08/04/2023


La Montagne, 14 avril 2023

Le marathon de Paris bouclé à 93 ans, Charly Bancarel revient sur son exploit

Charly Bancarel a terminé le dernier marathon de Paris dont il était le doyen. À 93 ans, le Cantalien se prépare désormais à courir le Marathon pour tous, en marge des Jeux Olympiques de Paris, en 2024.

Son dernier marathon remontait à 2019, déjà à Paris. Quatre ans se sont écoulés. Quand on en a 93, ça compte. Mais, pas de quoi impressionner Charly Bancarel. En 7 heures et 22 minutes, le coureur de Salers a de nouveau bouclé la course parisienne, le 2 avril. « Ça s’est bien passé, raconte le doyen de cette édition. Je suis content car j’ai assez bien terminé, je n’ai pas du tout eu mal aux jambes. »

Pourtant, quelques semaines auparavant, Charly Bancarel avait peiné à achever le semi-marathon des Foulées vichyssoises : « C’est vrai que j’ai eu plus de mal là-bas. Mais, je n’ai quasiment rien fait de l’hiver. On a eu un mauvais hiver et je me suis peu entraîné. »

Ravi du soutien reçu

Plus préparé, il a donc fini le marathon de Paris sans difficultés particulières. « J’ai été bien secondé par mon petit-neveu et ma petite-fille qui allait me chercher le ravitaillement », remercie-t-il aussi. Surtout, le Cantalien a été impressionné par le soutien qu’il a reçu au bord des routes de la capitale :

"J’ai été applaudi tout le long. Il n’y en avait que pour moi".

Désormais, Charly Bancarel va tourner son regard vers son prochain grand défi, le Marathon pour tous, une épreuve disputée en marge des Jeux Olympiques de Paris, au cours de l’été 2024. D’ici là, l’insatiable coureur de Salers raccrochera un dossard le 1er mai pour les 15 km internationaux du Puy-en-Velay.

Mathieu Brosseau


La Montagne, 1er avril 2023

Le Cantalien Charly Bancarel, doyen du marathon de Paris : "Ce qui est dur, ce ne sont pas les 40 kilomètres, mais les 2,195"

À 93 ans, le Cantalien Charly Bancarel sera le doyen du marathon de Paris, dimanche 2 avril. Une étape importante avant de se tourner vers son prochain grand objectif : le marathon pour tous des Jeux olympiques de 2024.

Dans son appartement de Salers, un village du nord du Cantal, Charly Bancarel conserve soigneusement ses trophées. Ici la médaille du marathon de New York de 1998, là une photo du marathon de Paris en 1994. Il a participé à tous les plus grands : Paris, New York, Londres, Berlin, Lausanne…

Toujours ambitieux

À 93 ans, il court encore. Ce dimanche, il sera au départ du marathon de Paris. Sa première course sur cette distance depuis 2019, déjà à Paris. Mais pas de quoi l’impressionner. « La dernière fois, j’ai couru en un peu plus de 5 heures. J’espère au moins faire aussi bien. » Car, même à 93 ans, le Cantalien, qui sera le doyen de la course, reste toujours aussi compétiteur : « Il faut toujours rester un peu ambitieux. »

Le marathon de Paris, il le connaît par cœur, il l’a déjà couru « une dizaine de fois ». La distance, les 42,195 kilomètres, aussi.

"Ce qui est dur, ce ne sont pas les 40 kilomètres, mais les 2,195"

Mais, cette année, ce marathon fait surtout office de point de passage avant son principal objectif le Marathon pour tous des Jeux olympiques de Paris 2024, déclinaison amateur de l’épreuve olympique. « Pour cet objectif, je vais faire plus que m’entraîner, assure-t-il. Cette année, je manque un peu d’entraînement, on n’a pas eu un très beau printemps donc j’ai un peu moins couru et fait du vélo dehors. »

Un manque d’entraînement qu’il a constaté lors du semi-marathon des Foulées Vichyssoises, le 19 mars. « Ce n’était pas merveilleux mais mon gendre m’a un peu accompagné et j’ai réussi à terminer. »

Un dernier marathon aux JO ?

À 93 ans, l’envie de courir ne le quitte pas. « J’ai besoin de me dépenser, j’en ai envie, confie le Cantalien. Je ne peux pas rester sans rien faire. » Pourtant, il ne semblait pas destiné à la course à pied, bien au contraire. « À l’école, lors d’une visite médicale, on m’a dit que je ne devais pas courir parce que j’avais un souffle au cœur. »

Il a donc attendu d’être adulte pour se mettre à la course et ne s’est plus jamais arrêté, avec l’aval de son médecin, qui le suit de près.

Pourtant, il le sait : « Il faudra bien arrêter un jour. » Il ne le cache pas, le marathon des Jeux olympiques sera sans doute son dernier. Sans pour autant laisser les baskets au placard : « Je continuerai à faire des semis ou d’autres courses si je peux. » Les routes du Cantal se sont trop habituées à sa foulée pour s’en passer.

Mathieu Brosseau